Un mâle nécessaire - Gabriel Glaser

San Francisco est ma ville de cœur, j’y suis né et j’y resterai jusqu’à la fin de mes jours, si ceux-ci avaient une fin. Je suis l’aîné dans cette famille si particulière. Mon frère et moi, nous avons été élevés par notre mère, June Glaser. C’était une femme courageuse, enseignante, elle s’était très bien occupé de nous et nous n’avions jamais eu de manque dans notre éducation. Seul bémol au tableau : notre mère ne nous parlait jamais de notre père, et quand j’avais abordé la question enfant, constatant que tous mes amis avaient un père bien présent, elle se montra extrêmement vague, ne voulant pas m’en dire plus sur lui. Je n’ai jamais su pourquoi elle se montrait si secrète, je me rappelle, lors de mon adolescence je me suis même demandé si notre père n’avait pas été violent envers notre mère, d’où son départ après la naissance de mon petit frère Raphaël. Mais ce n’est que bien plus tard que je sus la vérité, la terrible vérité …

San Francisco avait été mon bac à sable, et j’avais mes spots favoris, la boulangerie du coin, le magasin où j’achetais des bonbons avec mon argent de poche, la bibliothèque où je traînais quand ma mère devait rester à l’école pour corriger des copies. J’aimais beaucoup lire étant plus jeune, et j’aimais particulièrement les romans policiers et les histoires de magie, mais ma mère n’aimait pas cette dernière littérature, elle ne jurait que par les grands classiques et considérait la littérature fantastique comme très pauvre. Parfois, je lisais certains romans en cachette car je ne voulais pas recevoir de leçon de morale de sa part : on a tous sa période de rébellion, la mienne était plus calme comparé à celles de nombreux autres. Mon frère lui était moins intellectuel que moi, il avait toujours été plus sportif, et même si l’on faisait tous les deux du foot, c’est lui qui reçut une bourse de l’université grâce à sa pratique du sport, il était légèrement plus grand que moi et plus sportif, mais nous nous entendions comme de vrais jumeaux, à croire que nous étions toujours connectés. J’étais le grand frère, et je veillais sur lui, mais je savais que je n’avais pas à m’en faire pour lui. Ma mère était vraiment une femme courageuse : enseignante, elle s’occupait de ses deux grands garçons et des bêtises que nous pouvions faire, et n’ayant que trois ans d’écart avec mon frère, on en faisait pas mal des bêtises. Les 400 coups. Quitte à nous blesser, nous retrouvant les genoux rougis de mercurochrome suite à de nombreux chutes. Notre lien fraternel ne fit que se renforcer avec le temps, notamment à notre adolescence. Pourtant, je m’étais fait d’autres amis et ce dès l’adolescence, un groupe d’amis fidèles, avec qui nous étions comme les quatre doigts de la main. Mais je n’oubliais pas mon frère bien entendu, même si je passais beaucoup de temps avec Valentina, Jenna, Neal, Elena et Matthis, le club des 5. Enfin des 6. Nous étions vraiment très unis, et c’est avec cette bande d’amis que j’ai connu mes premières expériences. C’est au sein de ce groupe que j’ai rencontré Valentina. La première femme que j’ai aimée. Nous avons commencé à nous fréquenter après trois ans d’amitié et tomber amoureux d’une amie c’est je pense l’une des plus belles expériences. Nous avions quinze ans, et c’était le début des expériences. Notre relation n’était pas parfaite : nous nous disputions parfois, en faisant des pauses de quelques journées, même si cela tenait davantage à mon caractère de cochon ou à des quiproquos. Nous avons vécu nos premières expériences à deux : la première fois, le premier baiser sincère, les premières disputes, les premières jalousies. Pourtant notre relation semblait l’un des piliers de notre groupe d’amis, car nous sommes restés ensemble onze années consécutives.  Onze ans de bonheur. Pourtant, nous avons fini par nous séparer, et j’en suis le principal fautif …

C’était il y a quatre ans. Ma mère était malade, cela faisait plusieurs années qu’elle se battait contre un cancer. Et le cancer avait gagné sa bataille, il y a quatre ans. Valentina avait été très présente avec mon frère et moi pendant cette période. Mais la mort de ma mère eut une conséquence inattendue. A ses funérailles, était présent un homme, dont le visage me disait quelque chose, sans que je sache mettre un nom sur ces traits. Il nous avait fixé, Raphaël et moi, pendant toute la cérémonie. A la fin de celles-ci, alors que l’on se recueillait sur la tombe de notre mère, il s’était présenté. Ethan Rivers. Il affirmait être notre père. L’homme était grisonnant et je ne savais pas si je devais le croire. Notre mère nous avait toujours caché l’identité de notre père. Pourtant, ce nom avait fait un déclic chez moi. Plusieurs jours auparavant, pendant que je réglais les papiers pour l’enterrement de notre père, j’étais tombé sur notre livret de famille. Et ce nom était inscrit dessus. Nous rencontrions ainsi notre père, alors que j’approchais la trentaine. Plusieurs semaines étaient passées avant que l’on se décide à le contacter. Il habitait San Francisco également. Il nous a révélé qu’à la séparation avec notre mère, elle lui avait demandé de ne pas chercher à nous voir, et pourtant il était parfois venu nous regarder lors de matchs de foot, sans que nous sachions qu’il était là. Mais très vite, j’avais posé des questions. Pourquoi ? Pourquoi notre mère ne voulait-elle pas nous parler de lui ? Il nous révéla alors l’impensable. Sa famille était une vieille famille de sorciers, et étant ses fils, nous étions des sorciers également. Mais notre mère avait peur de l’influence de sa belle-famille et avait voulu nous éloigner de leur influence. Aujourd’hui, notre mère étant décédé, notre père voulait nouer un contact avec nous. Il nous a révélé également qu’à la demande de notre mère, et par amour pour elle, il avait endormi nos pouvoirs. Mais il nous proposait, si on le souhaitait, de les récupérer. De tout cela, je n’en ai jamais parlé à Valentina. Elle m’aurait pris pour un fou. C’est la période pendant laquelle je m’étais éloigné d’elle. Jusqu’au jour où j’acceptais la proposition de mon père. J’appris à connaître ma famille paternelle, et mes pouvoirs furent mis en éveil. Mais je ne m’attendais pas à ça. Très vite, des migraines m’envahirent, j’entendais les pensées de tout ceux qui étaient autour de moi. Quand j’étais avec Valentina, c’était encore plus fort. Je n’en pouvais plus. Ces changements eurent raison de notre relation. Je finis par y mettre fin. J’avais changé, et je sentais que je devais passer à autre chose. Je me sentais coupable de lire ses pensées sans qu’elle le sache, sans même le contrôler. Cela avait eu une influence. Sur nos disputes. Nos rapports intimes. Notre relation. Tout appartenait au passé. J’avais désormais une nouvelle vie devant moi. Je fus embauché dans un cabinet d’avocats pénalistes, où j’appris très rapidement à utiliser mon pouvoir à « bon » escient : pour gagner mes affaires. Petit à petit, j’appris à contrôler ce nouveau statut.

Ce que j’ignorais, c’est que la sorcellerie que ma famille pratiquait était corrompue. Cette magie était sombre. Très vite, mon père sut me convaincre que la magie pouvait m’être utile pour mon intérêt personnel, mais aussi et surtout pour prendre du pouvoir sur les autres, comme lui l’avait fait par le passé. Je venais d’une famille de sorciers maléfiques, et j’en étais finalement devenu un. Désormais, mes journées, je les passais à m’exercer à la sorcellerie avec ma famille, à défendre des criminels au tribunal pour qu’ils restent libres, et à faire le mal. Pour mes intérêts. Et parce qu’avec le temps, j’avais appris à apprécier faire le mal. Sans remords. Sans scrupule. Car j’étais devenu puissant, supérieur aux autres, et la magie avait exacerbé ses penchants les plus négatifs. Cette mutation fut rendue possible grâce à deux éléments : mon père, un homme qui derrière ses apparences d’homme de confiance était un être très sombre, d’où la fuite de sa mère quand elle s’en était aperçu, et un autre homme, le premier pour qui Gabriel eut des sentiments. James Rowe. Un autre sorcier maléfique, d’une famille alliée aux Rivers. Les deux familles se fréquentaient souvent, et l’amour que je lui portais était très fort. Aimer un homme n’avait pas été évident. Mais nous nous aimions. Jusqu’au jour où un sorcier bénéfique fit du mal à James. Le corps de mon compagnon dans les bras, je laissais entièrement le mal s’emparer de mon cœur, et dans un excès de rage j’envoyai une boule de feu sur le coupable. C’était mon premier meurtre d’un innocent. Et pas le dernier.  Et nouveau pouvoir, digne des plus grands sorciers maléfiques.

Depuis, en mémoire de James, je combats le Bien pour que triomphe le mal. Mais les combats ne sont jamais dénués d’obstacle, et je m’apprêtais à rentrer dans la scène de guerre entre le bien et le mal qu’allait devenir San Francisco.

⊹ Un joli petit mot pour toi : J'ai beaucoup aimé l'histoire de ton personnage ! J'ai hâte de voir ce que ça va donner avec Neal et Valentina tout ça Puisque tout est bon pour Valentina, je valide Amuse-toi bien ici


Félicitation, tu fais officiellement partie de ce monde ensorcelé. Nous sommes ravis de t'accueillir et nous te souhaitons la bienvenue. Tu peux désormais voguer dans les rues de la ville, mais attention de ne pas te perdre, la ville est grande et remplit de danger. Tu dois apprendre à te méfier des inconnus, derrière chaque visage peut se cacher un être maléfique. Avant toute chose, n'oublie pas de te rendre ici pour te créer des liens et ici si tu veux te trouver de nouveaux rps. Si tu as besoin de te créer une famille ou de te trouver des liens très précis, tu peux créer de nouveaux personnages à prendre juste ici. Tu peux également te faire recenser. Mais surtout, n'oublie pas de venir t'amuser avec nous