Intrigue n°2 ⚝ De l'autre côté du miroir.

Jules est née de deux puissants sorciers. Tous les deux issus de camps adverses. Pour la survie de leur fille, ils ont fait un pacte avec une puissance magique. En échange de leur vie, ils offraient à leur fille unique une grande puissance magique. La jeune femme fut donc élevée par la meilleure amie de sa mère, sorcière elle aussi. Depuis toute jeune, elle s’entraîne à utiliser ses pouvoirs. Très rapidement, elle les utilise à la perfection et devient avec le temps l’une des plus puissantes sorcières. Malheureusement, cela ne la protège pas, bien au contraire. Puissante, elle fait des jaloux, cherchant à voler les pouvoirs de la jeune sorcière.

La sorcière utilise la magie pour elle et ses proches qui sont peu nombreux : une mère adoptive et une meilleure amie. En plus de ces deux personnes, ses pouvoirs sont ce qu’elle a de plus précieux.

Jules accorde difficilement sa confiance et l’une des rares personnes qui l’avait obtenue l’a trahi en lui volant une partie de ses pouvoirs. Rancunière, Jules est prête à tout pour se venger et récupérer ce qui est à elle.

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Jules préparait sa vengeance depuis quelque temps maintenant. Sa meilleure amie, sa seule amie l’a trahi, elle lui a volé une part d’elle-même. Elle lui a volé le seul héritage de ses parents. Le problème étant que Jules tenait à ses pouvoirs, réellement, elle était prête à tout pour les protéger. S’il le fallait, elle serait prête à tuer celle qui était autrefois son amie, si cela pouvait lui rendre ce qu’elle lui avait volé, elle n’hésiterait pas une seule seconde.

Après des jours de préparation, Jules s’était rendue au cœur de la forêt, elle avait dispersé certaines choses sur le sol, avait récité quelques mots, afin de faire venir à elle cette traîtresse. Jules se réjouissait de cette rencontre. Elle voulait se venger et récupérer ce qui était à elle. Le sourire que Jules avait sur les lèvres s’élargissait avec la venue de cette fameuse amie. Cette dernière n’eut même pas le temps de comprendre qui l’avait invoqué, elle n’avait pas non plus eu le temps d’ouvrir la bouche, que déjà Jules s’était mise à la bombarder de questions. « Je suis ravie de voir que tu as accepté mon invitation. Vois-tu, je ne voulais pas que nous restions en mauvais termes toutes les deux. Cela m’aurait terriblement peiné. » La traîtresse n’avait pas réellement eu le choix de venir puisqu’elle était arrivée par la force. En plus de cela, cette discussion n’était pas faite pour se réconcilier. « J’espère que tu es contente d’avoir obtenu ce que beaucoup cherche à obtenir depuis des années. Malheureusement pour toi et heureusement pour moi, tu n’as réussi qu’en partie ta mission. Tu possèdes deux de mes pouvoirs, alors qu’il m’en reste quatre puissants. » Jules s’approchait de cette femme qu’elle ne reconnaissait plus. Elle semblait si différente et pourtant, son visage était le même. Qu’avait-il changé chez elle en si peu de temps ? « Puis-je savoir pourquoi cette trahison ? Était-elle prévue depuis fort longtemps ou était-ce une folie ? Une envie passagère que tu n’as pu te résoudre à oublier ? » Jules remarquait les changements chez cette traîtresse, mais elle n’en avait que faire, pour le moment, elle avait des choses plus importantes à régler.

La colère de Jules ne pouvait que croître face au visage de celle qui était autrefois son amie. C’était pourtant elle qui avait choisi de l’invoquer. Après s’être préparée pendant des jours, il était l’heure de la confronter. Il était évident, que son amie ne serait pas venue de son plein gré ici, c’est pourquoi Jules s’était permise de prendre les choses en main. Si Jules avait choisi le beau milieu de la forêt, c’était parce qu’ici, elle pouvait être tranquille. Elle n’allait pas être dérangée par n’importe qui. « Je vois que tu ironises la situation. Tant mieux pour toi, si tu prends cela pour un amusement. » Après tout, Jules souhaitait s’amuser de cette vengeance. Elle ne voulait pas priver son ancienne amie de cet amusement.


Jules avait envie de sauter la partie où elle s’expliquait verbalement. Elle, ce qu’elle voulait, c’était la confrontation physique, ou plutôt la confrontation magique. Jules était une puissante sorcière, sans doute la plus puissante des environs. Ses pouvoirs étaient très enviés par tous, même par ses proches. Alors, elle avait envie de montrer à cette traîtresse de quoi elle était capable. Elle voulait lui montrer que même avec deux pouvoirs en moins, elle restait la plus puissante. Elle voulait lui montrer qu’elle venait de se faire inutilement une ennemie. En lui volant ses pouvoirs Jules était devenue cette ennemie, et si cela avait été inutile, c’était simplement parce que cette traîtresse n’avait pas vraiment réussi son coup. Elle n’avait réussi à prendre que deux pouvoirs sur six et en plus de cela, ce n’étaient pas les plus puissants. « Jaylee ? Qui est-ce ? Une autre sorcière à qui tu aurais tenté de dérober les pouvoirs ? Une personne qui essayerait de s’en prendre en vain à moi ? » La brune n’avait aucune idée de qui était cette personne. Après tout, cela importait peu, ce n’était pas pour cela que cette traîtresse se trouvait là. « Et s’il te plaît, épargnes moi cela. Ne fais pas comme si tu n’étais pas au courant. Tu te doutais bien qu’après ce que tu m’avais fait, je ne pouvais pas continuer à te garder parmi mes proches. Tu es bien évidemment passé de l’autre côté, c’est-à-dire du côté de ceux qu’il faut évincer au plus vite. » Il était clair que Jules lui en voulait, elle tenait à ses pouvoirs, plus qu’à son amie. Ils étaient le dernier héritage de ses parents et pour eux, elle était prête à tout. « Si j'ai bu ? M’accuserais-tu d’être ivre ? Ce n’est pas moi qui suis différente. Et si je ne suis pas dans mon état normal aujourd’hui, c’est simplement parce que j’ai été trahi par celle qui fut ma meilleure amie. Si nos rôles avaient été échangés, ne réagirais-tu pas de la même façon ? » L’insolence de cette personne avait tendance à énerver Jules, qui ne supportait pas ce genre de comportement. D’un simple geste de la main, Jules alluma toutes les bougies qui se trouvaient autour d’elles. « Il est temps de passer aux choses sérieuses. »