Des retrouvailles mouvementées (Judith)

Des retrouvailles mouvementées

Valentina McKinney & Judith Donovan

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Depuis mon retour à San Francisco, ma vie était un vrai bordel. Moi qui avais quitté cette ville pour me retrouver, j'y revenais encore plus perdue qu'à mon départ. Comment avais-je pu être aussi bête pour revenir par ici alors que j'avais retrouvé un semblant de vie normal à New York ? Tout ça pour empêcher un mariage qui avait quand même eu lieu. A la place de m'éclaircir les idées, j'avais empiré les choses : non seulement le mariage avait eu lieu mais en plus, j'étais maintenant la maîtresse d'un homme marié. Sans oublié la femme que j'avais tant aimée et que j'ai laissée à New York. Ah et j'oubliais le petit être qui maintenant grandissait en moi depuis quelques jours seulement… Ce qui allait compliqué un peu plus mes relations avec ma grande sœur.  

Dans ce ciel grisâtre, heureusement, je pouvais encore compter sur quelques amis d'enfance. Mon groupe d'amis, je n'avais pas encore tenté de leur reparler, j'avais un peu honte de les avoir laissé sans nouvelles. Par contre, en revenant par ici, j'avais décidé de reprendre contact avec mes plus vieilles connaissances. Ces amis que j'avais rencontré enfant et que j'avais fini par perdre de vue. Pas parce que nous ne voulions plus nous voir, tout simplement parce que nous avions pris des chemins différents. Parmi ceux-ci, il y avait Judith, une de mes voisines d'enfance. Je passais beaucoup de temps avec elle, sa petite sœur et leur petit monde. Avec elles, je retrouvais une relation fraternelle que j'avais perdue peu à peu.

C'était justement Judith que je retrouvais cette après-midi pour une journée shopping. Je lui avais téléphoné pour prendre de ses nouvelles et je lui avais alors proposé cette journée shopping. Elle avait accepté et je me réjouissais déjà de cette petite journée. Je me préparais rapidement après le boulot - j'avais pris mon après-midi - et je pris ma voiture pour me rendre au centre-ville où la plupart des boutiques se trouvaient. Arrivée plus tôt que prévu, je me mis à regarder l'une ou l'autre boutique pour repérer ce qui pourrait me plaire. Je vis alors la silhouette de la jeune femme que j'attendais dans la vitre de la boutique de vêtements que je regardais. Je me retourne et lui fais un sourire avant d'ajouter :

"Bonjour miss Donovan ! Comment tu vas ?"

Je m'approche pour lui faire la bise.

(c) oxymort

Des retrouvailles mouvementées

Valentina McKinney & @Judith Donovan

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Je regardais les vitrines, réfléchissant à tout ce qui m’était arrivé cette dernière année. Si j’avais décidé de partir pour me ressourcer – et j’y étais arrivée – cela ne voulait pas dire que ma vie avait été de tout repos. J’avais appris plein de choses pendant cette année sabbatique, un nouveau métier de galeriste d’art, une nouvelle aventure amoureuse et des projets personnels qui m’avaient empli de joie. Ça avait été une année merveilleuse et depuis quelques temps, je me demandais si je n’aurais pas mieux fait de rester à New York plutôt que de revenir. J’aurais pu reprendre contact avec les gens qui me manquaient et pouvoir laisser de côté ceux qui étaient toxiques pour moi. Ceux à qui je n’avais pas pensé pendant cette année merveilleuse, ceux qui avaient un pouvoir désagréable dans ma vie quotidienne.

Clairement, Judith ne faisait pas partie de ces gens-là et même si nous nous voyons de moins en moins au fil du temps – voisines petites, nous nous étions un peu perdues de vue en grandissant – j’avais gardé un bon feeling avec elle. Pas de prise de tête sans raison, pas de méchanceté entre nous, juste des filles qui s’amusaient sans drame. Bien sûr, nous avions eu quelques crêpages de chignon qui n’avaient même pas duré deux jours, juste des disputes d’enfants. Alors, en revenant à San Francisco, j’avais décidé de reprendre contact avec elle et justement, je la voyais apparaître dans la vitrine que je suis occupée à regarder. Je me retourne tout de suite et je souris à sa vue. Non seulement je suis contente de la voir mais je crois déceler son envie de me faire peur en me prenant par surprise. Ce qui n’a pas fonctionné puisque je me suis retournée trop rapidement, c’est cela qui me fait doucement rire. Elle me fait la bise et me retourne ma question :

« Ça va bien aussi ! Je suis contente de te revoir ! Ca fait tellement longtemps ! »

Dis-je simplement, en toute sincérité. Je suis prête pour cette après-midi et j’opine du chef pour le lui dire. Ce sera peut-être mon dernier après-midi shopping pour jeune femme avant grossesse puisque prochainement, j’allais devoir acheter des vêtements plus larges et adaptés à ma nouvelle condition de femme enceinte…

« Oh que oui, fin prête pour du shopping ! J’espère juste avoir assez d’argents sur mon compte en banque pour ne pas être frustrée à la fin de la journée ! »

Je rigole à sa phrase, elle n’a pas perdu son petit humour et surtout sa curiosité. Elle avait toujours été celle qui posait mille et une questions quand nous étions petites.

« Je n’en attendais pas moins de toi ! Commence par la première alors, je vais voir si je peux y répondre ! »

Dis-je en lui faisant un clin d’œil. Au fond, j’avais aussi beaucoup de questions pour elle mais elles viendraient au fur et à mesure de notre petite virée entre anciennes amies.

(c) oxymort