[Abandonné] (Flashback)La vérité nue (Neal)

La vérité toute nue

Valentina McKinney & Neal Kensington

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Tapie dans l’ombre des arbres du parc de la salle des fêtes, je fais les cent pas. Je tourne et tourne dans tous les sens alors que je regarde les gens faire la fête. Ils célèbrent l’amour mais moi, j’ai le coeur brisé. Je regarde ces gens danser et je repère tout de suite le sujet de mes désirs : Il est là, il danse le sourire aux lèvres, heureux d’être avec la femme qu’il aime et qu’il vient d’épouser. Elle est dans ses bras et je n’aurais jamais autant désiré être cette femme. Je me rêve à être celle qu’il a épousée et qui danse dans ses bras à l’instant même. Je m’en veux tellement d’avoir si longtemps repoussé le moment où je lui avouerai mes sentiments, je pensais que j’avais le temps et j’espérais peut-être que notre moment arriverait. Comme dans les films, j’imaginais que naturellement nous finirions par nous embrasser et ne plus jamais nous quitter. C’était sans compter la vie qui aimait se jouer de nous... Et ce fut trop tard, le jour même où j’allais tout lui avouer, il annonça à tous ses amis qu’il allait se marier. Un coup de massue, ce fut le coup de massue... Jamais je n’aurais cru avoir si mal, mon coeur s’était brisé, comme il venait de se briser au moment où je le vis sortir de l’église tout sourire avec, à son bras, sa toute nouvelle femme.

Pourquoi je reste ici, à regarder la fête et à voir mon coeur se briser à chaque fois que je le vois heureux auprès de la femme de sa vie ? Pourquoi je continue à m’infliger cela ? Je n’en ai pas la moindre idée mais alors que je me décidais à partir, une voix me fit sursauter dans la nuit. Je la reconnus aussitôt, il s’agissait d’Elena. Elle m’en voulait, je le ressentais dans sa voix. Je me retournais et nous restons de longues minutes sans un mot. Elle brise ce silence en me demandant pourquoi je restais dans le noir, qu’est-ce qu’il m’avait pris de ne donner aucune nouvelle... Des questions auxquelles je lui répondis sans détournement, je voulais être honnête. Après quelques minutes de mise au point difficile, je demandais à mon amie d’appeler Neal. Ce n’était pas gagné mais à force d’arguments, elle accepta à contre-coeur. Sa crainte était que je foute le bordel dans toute cette histoire et elle n’avait pas idée à quel point elle aurait raison...

Je la regarde s’éloigner, me demandant si je ne faisais pas la plus grosse connerie de ma vie. Faux, j’en avais déjà fait plus d’une de connerie monumentale depuis quelques années, ça ne pourrait pas être pire que toutes celles que j’avais déjà faites. Je continuais à faire les cents pas tout en attendant de savoir si Neal allait accepter de me voir. S’il refusait, je partirais comme j’étais venue et je saurais que tout espoir est vain... J’étais tiraillée entre l’envie de la voir pour me confirmer que tout n’était pas fini et l’envie de partir en courant avant de me ridiculiser encore plus... L’attente me semblait insoutenable dans la froideur de cette nuit d’hiver mais je ne voulais pas prendre la décision de partir en courant, j’avais l’impression d’avoir trop à perdre...

(c) oxymort

La vérité toute nue

Valentina McKinney & Neal Kensington

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Tu danses. Tu ne penses pas deux minutes à la raison de pourquoi tu t'es agenouillé devant elle, la bague dans la boîte, alors que vous vous étiez disputés la veille. Tu danses, et tu oublies toutes les raisons pour lesquelles tu ne devrais pas être là. Tu danses, et tu souris, ne pensant pas aux coeurs brisés du passé. Tu danses, et tu penses à celle qui te hantes encore parfois. Tu danses, et tu la cherches, dans la foule, inconscient d'où elle est.
La voix de Blake, celle qui te demande si tout va bien, te ramènes à la réalité. C'est fait, vous êtes mariés. Tu lui souris, tu l'embrasses et tu la rassures - tout se passe comme ça devrait. Ses longs cheveux bruns se posent sur tes épaules et tu la serres contre toi. Vous dansez, et puis tu oublies, à nouveau, toutes tes craintes.

Tu crois la voir, dans un doute, dans le fond, un instant. Le parc se fait petit, et toi, tu sens ton coeur se serrer. Ta femme parle avec ses amies, leur montrant la bague ajustée parfaitement pour sa main. Tu n'entends pas les murmures, ni les fabulations. Ils se sont mariés pour l'argent. Ils se sont mariés parce qu'elle est enceinte. Ils se sont mariés car elle l'a à son petit doigt. Tu n'en écoutes rien. Toutes tes rumeurs, toutes des faussetés, que tu tentes de te rassurer. Ton esprit embrumé par une partie d'extase, l'autre de tristesse, se referme sur la blonde que tu cherches des yeux et que tu ne retrouves plus.
La cérémonie se calme, les gens rentrent chez eux et tu murmures à ta femme de monter à la chambre, que tu la retrouveras dans quelques minutes. Que tu as un innocent à sauver, que tu mens. Elle comprend, hoche la tête, t'embrasse et monte en compagnie de quelques demoiselles qui lui tiendront compagnie en t'attendant.

Tu reçois un appel. Elena? "Lena?" Ce qu'elle te dit à l'autre bout de la ligne te coupes le souffle. Valentina est là - elle veut te voir. Tu sens ton corps devenir plus crispé, et tu ne peux te défaire de la nervosité qui envahit tout ton corps. Toutes ces fois où vous auriez pu être ensemble, tous ces moments où vous auriez pu partir et être heureux. Elle a refusé à tant de reprises, tu avais perdu tout espoir d'un jour l'enlacer à nouveau contre toi. "Dis-lui de ne pas bouger.", que tu murmures au téléphone. Tout le monde est parti. La nuit s'est installée, et Blake dort probablement dans votre chambre. Tu prends tes clés et tu la rejoins, et tu espères un instant que tes pouvoirs ne se manifesteront pas. Tu ne veux pas l'effrayer.
"Val?", que tu murmures, une fois arrivé près d'elle. Que veut-elle? Après tout ce temps, après toutes ces années, que peut-elle avoir à te reprocher? Tu n'as fait que ce qu'elle désirait : que tu la laisses être heureuse.

(c) oxymort

La vérité toute nue

Valentina McKinney & Neal Kensington

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C’est Elena qui est revenue, elle m’annonce qu’elle n’a pas trouvé Neal et que je devrais rentrer chez moi... Je souffle, mon espoir retombe et je suis déçue mais je ne peux m’en prendre qu’à moi-même... Elle voit ma déception se peindre sur mon visage et me dit qu’elle va tenter encore de trouver Neal. Elle sort son téléphone et je l’entends discuter avec mon beau ténébreux. Je suis pendue à ses lèvres, je sais que tout se joue en ce moment. Elle raccroche et mon cœur bat de plus en plus fort à mesure que les secondes s’égrènent... Elle me dit de ne pas bouger, il arrive. Je sens le sol trembler sous mes pieds tant je ne sais pas comment lui dire ce que j’ai sur le cœur. L’important est de rester sincère non ? Mais s’il ne comprend pas ce qui est arrivé dans mon petit cœur compliqué. Je fais encore les cents pas, cherchant à trouver les bons mots pour cette confrontation.

"Val?",

Sa voix me fait vibrer, un murmure à peine audible mais je me sens déjà vibrer. Je ne pensais pas entendre à nouveau sa voix et son ton si doux avec moi. Je pensais qu’il m’en voudrait d’être partie sans rien expliquer, d’avoir complètement coupé les ponts avec tous mes amis, et particulièrement, avec lui. Je me retourne vers la voix que je viens d’entendre et je le vois proche de moi. Je suis perturbée par cette proximité parce que je n’ai qu’une envie : l’embrasser comme je n’avais jamais osé le faire. Je me recule d’un petit pas et baise un peu les yeux, troublée. Je passe ma langue sur mes lèvres tout en relevant les yeux.

« Neal ! »

Dis-je en réponse. Evidemment, je ne l’avais pas fait venir juste pour prononcer son nom mais je ne savais pas par où commencer. Je déglutis, il ne semble pas en colère mais avec Neal, ça n’était pas toujours évident de savoir ce qu’il ressentait vraiment...

« Je... Merci d’avoir accepté de venir ! »

Je me sens mal à l’aise, sentiment qui me semble étrange en sa présence. Jusqu’à présent, nous étions si proches que nous n’étions jamais mal à l’aise l’un avec l’autre. Notre relation était naturelle en fait, nous étions si à l’aise l’un avec l’autre.

« Je sais que tu viens de te marier et que je ne devrais pas faire ça et j’aurais aimé le faire avant que tu te maries mais...! »

Je m’embrouille dans mes expliquations, je fais durer les choses comme si ne rien dire me permettait de me protéger de sa réaction.

« Je dois t’avouer quelque chose, quelque chose que j’ai sur le coeur depuis tellement d’années ! Ça me pèse et ça me tué mais je n’ai jamais eu le courage de te l’avouer ! »

Je n’arrivais plus à m’arrêter à présent, les mots sortaient parce que si je faisais une pause, j’allais perdre ce courage de l’instant.

« Je t’aime Neal, je t’aime depuis tant d’années ! Depuis que nous sommes amis et que nous nous sommes rapprochés, j’ai tout de suite compris que c’était toi que j’aimais ! »

Et voilà, les choses sont dites. Je me retourne immédiatement, je ne veux pas voir sa réaction, ses yeux. Je suis gênée à présent et voir son regard pesant sur moi me provoque une bouffée de chaleur d’inconfort...

(c) oxymort